Musée olympique algérien: un acquis pour immortaliser les exploits sportifs

Le Musée olympique algérien, haut lieu de préservation de la mémoire sportive, représente un acquis appréciable pour le mouvement sportif en Algérie qui fête, cette année, le soixantenaire de son indépendance.

A l’instar des autres secteurs (politique, économique, culturel…), le sport national a, lui aussi, écrit de belles pages d’histoire, enjolivées d’exploits retentissants réalisés aussi bien en période coloniale que durant la période post indépendance. Ces hauts faits sportifs, réussis dans les rendez-vous internationaux, sont désormais soigneusement gardés au Musée olympique et peuvent être consultés, à tout moment.

L’archive du sport national est présentée en bonne place au Musée olympique où l’on trouve une panoplie de médailles, trophées, coupures de presse, revues, photos etc… témoins de diverses moments de gloire, de fierté et parfois de désespoir.

Ayant longtemps germé dans les esprits des amoureux du sport, l’idée de création de ce Musée olympique, inauguré le 26 janvier 2017, a finalement été concrétisée sur le terrain, grâce aux efforts et l’insistance du Comité olympique et sportif algérien (COA) et ses partenaires. Il se veut désormais être un “lieu privilégié conservant et perpétuant la mémoire sportive de l’Algérie”, a tenu à souligner la Directrice du Musée, Houri Zaater qui a succédé à ce poste à Mohamed Lazhari, ancien gymnaste et premier athlète algérien à participer aux Jeux olympiques (Tokyo-1964) après l’indépendance.

“Ce Musée olympique se veut un moyen pour combattre l’oubli”, a affirmé Mme Zaater à l’APS, lançant un appel à tous les acteurs du sport national, détenteurs d’objets ou documents importants liés au mouvement sportif national, à venir les déposer au Musée où “leur valeur sera véritablement mise en évidence”.

“Le Musée olympique est le bien de tous les Algériens. Il permet notamment aux générations montantes de prendre connaissance des réalisations sportives nationales, notamment à travers l’organisation de visites périodiques au profit des écoliers de diverses wilayas”, a-t- elle encore expliqué.

 

Un édifice érigé en plein quartier populaire

 

Mme Zaâter a tenu à relever que le Musée se situe dans un endroit “stratégique”, rue Larbi Zekkal, en plein quartier de Sidi-M’Hamed, non loin de la salle omnisports Harcha-Hacène. Il expose la quasi-totalité des médailles glanées par l’Algérie depuis son indépendance, en 1962, sans oublier les archives réunies par le Comité olympique et sportif algérien (COA), lors des différentes participations algériennes aux compétitions continentales, internationales et olympiques.

Parmi les médailles exposées au Musée, figure la breloque en bronze glanée par le boxeur Mustapha Moussa aux JO de1984 à Los Angeles, et qui possède une grande valeur historique, car considérée comme la toute première édaille glanée par l’Algérie aux olympiades.

Outre les médailles et les archives, le Musée propose également quelques photos, dont certaines, très anciennes et relativement rares, comme celle de la glorieuse équipe de football du FLN, lors de son premier regroupement en 1958, en Tunisie.

Côté équipements et commodités, le Musée dispose de son propre hôtel, d’une capacité de 28 chambres, réparties sur quatre étages. Il est doté également d’une grande salle de conférences et de différentes autres installations pédagogiques.

La plupart des articles exposés au Musée olympique de Sidi-M’Hamed (médailles, coupes, photos, maillots …) ont été obtenus sous forme de dons. “Un généreux donateur nous a même offert une collection de timbres, datant de 1965 et relatant différents exploits sportifs algériens, dans diverses compétitions, continentales et internationales”.

Outre sa principale mission, qui consiste à préserver la mémoire du sport national, le Musée olympique s’applique à être un vrai pôle culturel, et ce, à travers l’organisation régulière de forums et de conférences, marqués par la présence de grandes personnalités sportives.

La dernière en date a y avoir effectué une visite de courtoisie a été la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui y avait effectué un crochet, à la faveur de la visite du président Emmanuel Macron en Algérie, en août dernier. Elle était accompagnée de plusieurs athlètes de renom et avait exprimé son enchantement de découvrir une partie de l’histoire du sport algérien, à travers les différentes pièces qui étaient exposées au Musée olympique, reconnu, du reste, comme étant un important acquis pour le sport national.

APS